Le ministre de l’agriculture, Stéphane Le Foll, et le ministre délégué chargé de l’agroalimentaire, Guillaume Garot, ont présenté à la presse, lundi 15 et jeudi 18 avril, leurs plans d’avenir pour les filières porcine et avicole, répondant tous les deux à des objectifs de relance de la compétitivité dans un contexte de développement durable.
Le ministre souhaite regagner les 2 millions de porcs charcutiers perdus depuis 2010 en encourageant la production via une dynamique d’investissement, grâce à des outils comme la Banque publique d’investissement chargé d’accompagner les projets. En porcs comme en volaille, Stéphane Le Foll veut favoriser la production « d’origine France », et les interprofessions sont invitées à travailler chacun sur de nouveaux cahiers des charges VPF (Viande porcine française) et « Volailles de France », qui seront présentés d’ici l’été 2013. « L’objectif sera de s’engager dans une démarche de type QS, qui a permis à la production allemande de se développer, y compris à l’export. Le succès de la démarche reposera sur la valorisation au niveau de la consommation, notamment par la grande distribution, de l’origine France et les marques d’identification de la production et de la transformation française. »
Le plan volaille vise également à refonder les relations commerciales et contractuelles dans la filière : au-delà des modifications de la Loi de modernisation de l’économie (LME) et notamment de l’introduction d’une clause obligatoire relative à la volatilité des prix des matières premières agricoles et alimentaires, le ministre indique qu’une réflexion sera engagée sur une amélioration de relations contractuelles entre accouveurs, fabricants d’aliments, éleveurs et transformateurs pour assurer une meilleure répartition de la valeur, inciter à la performance technique et assurer une plus grande réactivité aux évolutions des marchés.