Adisseo : Selisseo marie sélénium et méthionine

Le 30/03/2015 à 9:05 par La Rédaction

Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing de la société Adisseo, présente la nouvelle source de sélénium organique de l’entreprise mise sur le marché et présentée au Space dernier : Selisseo est une séléno-hydroxy-méthionine dont le développement est basé sur l’effet protecteur de la méthionine vis-à-vis de l’oxydation de la cystéine.

Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing d’Adisseo, présente Selisseo la séléno-hydroxy-méthionine lancée au Space dernier.
Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing d’Adisseo, présente Selisseo la séléno-hydroxy-méthionine lancée au Space dernier.

« Quand on pense sélénium, on pense stress oxydant, rappelle Pierre-André Geraert, directeur innovation et marketing d’Adisseo. L’oxygène indispensable à la vie de l’être humain est également une des premières causes de son vieillissement. Le stress, quel qu’il soit, a toujours une composante oxydation lié à l’excès d’oxygène qui entraîne la production de radicaux libres. Le stress oxydant est la différence entre la production de radicaux libres et la capacité antioxydante de l’organisme. » Il existe trois niveaux de défenses antioxydantes : le premier est constitué de réactions enzymatiques qui cassent les radicaux libres. Le second est la capture des radicaux libres par la vitamine E, les caroténoïdes ou le glutation peroxydase (GSA), etc. Enfin, le dernier mode de protection est l’élimination des molécules oxydées. Le sélénium intervient dans plusieurs de ces mécanismes de défense, sous forme de séléno-cystéine. « Dans le monde animal, poursuit Pierre-André Geraert, on identifie environ 25 séléno-protéines qui ont toutes des fonctions différentes et qui interviennent dans les mécanismes antioxydants sous la forme d’activités enzymatiques. »

Le 21e acide aminé

« Le sélénium est un métalloïde qui, seul, n’a pas d’activité, souligne-t-il. Il doit être incorporé dans un acide aminé, la séléno-cystéine. Celui-ci ne peut être apporté que par l’alimentation et doit être synthétisé par l’organisme. » Dans la famille des acides aminés soufrés, la méthionine a la particularité de posséder une capacité de transformation et de régénération originale : « Elle devient une méthionine sulfoxyde et dispose d’un système de régénération unique qui lui permet de se reconvertir en méthionine. Grâce à un système de méthionine sulfoxy-réductase, elle peut piéger un radical libre puis revenir à sa forme originelle : en cela, elle est capable de protéger la cystéine de l’oxydation. C’est cette capacité qui nous a poussés à nous intéresser à l’association méthionine-sélénium dans le cadre de la gestion du stress oxydant », révèle Pierre-André Geraert.

À partir de cette différence de cette source de sélénium avec les sulfates de sélénites ou levures enrichies en sélénium déjà disponibles sur le marché, il rappelle que « l’utilisation d’un sélénium quelle que soit sa source est toujours la même et aboutit, au final, au dépôt de séléno-cystéine. La seule différence est la chaîne de réactions métaboliques plus ou moins longues pour aboutir à ce même résultat. » La séléno-hydroxy-méthionine est obtenue, par Adisseo, à partir de sélénium, suite à plusieurs réactions chimiques mettant en œuvre l’hydroxy-méthionine. « Ce procédé breveté nous donne une molécule très pure titrant à 5 % de matière active de séléno-hydroxy-méthionine constituée à 40 % de son poids moléculaire de sélénium : soit 2 %. Proposé sur un support de silice, Selisseo se présente sous forme de poudre blanche dont la taille moyenne de particule est de 215 µ, avec une proportion de fines très faible : sa mixabilité est très élevée. »

Adisseo présente tous les tests permettant de valider la stabilité de son produit lors de process industriels tels que la granulation, le traitement thermique ou l’extrusion (à 130 bars et 115 °C) : « Il faut faire attention à ce que l’on mesure dans ce genre de test, le sélénium est toujours là. On confond souvent la teneur en séléno-méthionine et la teneur en sélénium, prévient M. Geraert. Le sélénium est un métalloïde qui ne disparaît pas contrairement à la séléno-protéine. Nos essais prouvent la résistance supérieure de la séléno-hydroxy-méthionine à l’extrusion. Un mois de stockage à 40 °C et 75 % d’humidité relative n’affectent pas sa composition quand elle est pure. En mélange dans un prémix, la séléno-hydroxy-méthionine évolue mais dans une moindre mesure que les autres sources de sélénium : cette stabilité est liée à sa structure chimique sans qu’on ne puisse encore l’expliquer. »

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Françoise Foucher

Retrouvez l'intégralité de l'article dans la RAA 684 mars 2015