Le Snia (Syndicat national de l’industrie de la nutrition animale) a rendu public courant décembre un ensemble de 18 mesures visant à enrayer le déclin de l’élevage français. Alain Guillaume, président du Snia, et Stéphane Radet, directeur, ont détaillé ces propositions à la presse le 10 janvier dernier, en insistant sur le besoin de compétitivité du secteur agricole français.
Les 18 mesures du Snia comprennent évidemment un large volet consacré aux enjeux industriels, où la simplification des démarches administratives apparaît comme une nécessité absolue pour permettre au secteur de gagner en compétitivité. La reconnaissance d’Oqualim et l’encouragement à la création d’un guide unique des bonnes pratiques, la préparation à un éventuel retour des PAT et une harmonisation européenne sur la question, ainsi que sur celle de la pharmacie vétérinaire… sont autant de points sensibles sur lesquels le syndicat souhaite attirer l’attention des pouvoirs publics.
Autre volet important : les matières premières. « Dans la mesure où plus de 80 % du coût de l’aliment vient du coût de la matière première, il importe de rechercher les matières premières les plus compétitives », explique Stéphane Radet. Et la France est loin d’en être dépourvue. (...)
L’abaissement de la charge à l’essieu de 13 à 12 tonnes pour le 44 tonnes fait l’objet d’une large mobilisation de la profession, et le Snia, avec Coop de France, demande l’instauration urgente d’un échéancier sur 10 ans pour permettre l’application de ces conditions. Quant à l’écotaxe, qui entrera en vigueur cet été sur les poids lourds, les représentants de l’alimentation animale demandent une exonération pour ne pas écraser les éleveurs avec un « nouveau surcoût ». Enfin le dernier volet de ces mesures est consacré à l’élevage, pour lequel le Snia demande davantage d’aides directes, via une réorientation de la Pac mais aussi par un soutien plus franc de la part des banques. « S’il existe une réelle volonté politique d’enrayer le déclin du secteur agricole, ces mesures peuvent contribuer à améliorer la situation », a conclu Alain Guillaume.