Aliments composés Axéréal : un Pôle animal diversifié

Le 01/04/2010 à 16:21 par La Rédaction

Le groupe coopératif Axéréal est actif bien au-delà de la région Centre qui l’a vu naître. Son Pôle animal, constitué en 2009, n’y est pas étranger. Il s’implique résolument dans les filières bovine, ovine et volaille, qu’il approvisionne à partir de ses 12 usines d’aliment.

Dominique Bamas, directeur général d’Axéréal, se dit prêt à des « stratégies d’alliance sur notre territoire », y compris en nutrition animale.

La diminution des fabrications nationales d’aliments composés enregistrée en 2009 (-5,9 %) n’a pas épargné Axéréal, l’union de coopératives constituée à 50/50 entre Agralys et Épis-Centre en mars 2008. Au cours de l’exercice 2008/09, toutes les espèces ont été impactées, exception faite du gibier (+10 % à 13 500 tonnes). Les autres aliments fléchissent de manière significative : ruminants (-8,5 % à 173 000 tonnes), volailles (-4,6 % à 309 000 t), porcs (-8,8 % à 66 000 t), cheval (-5 % à 6 500 t). La « forte baisse » des prix des aliments (annoncée entre -15 % et -30 % selon les filières) et l’offre d’aliments spécifiques n’ont pas permis d’inverser la tendance, ce qui en dit long sur le revenu et la trésorerie des éleveurs, laisse entendre le rapport annuel.

Les filières bovine et ovine, impactées par la fièvre catarrhale, « auront besoin de 2 à 3 ans pour reconstituer le cheptel de mères […] Cela va accélérer l’évolution de la taille des élevages et les modes d’élevage. » Dans ce contexte, « innovation et adaptation restent les maîtres mots. Ils ne suffiront pas à endiguer la baisse des tonnages à périmètre constant. Sur ces marchés perturbés, le Pôle animal d’Axéréal reste ouvert à toute opportunité et complémentarité. » En porc, le marché « continue à connaître une crise profonde. La baisse de production n’a pas permis de rétablir les cours et la baisse très significative du prix des aliments ne comble pas la chute des cours. De la même façon, la fabrication d’aliments à la ferme, renforcée par la baisse du prix des matières premières, reste une évolution structurelle du marché. Cette crise se traduit par des arrêts d’élevage et la poursuite de la concentration de la production ». Le rapport annuel signale encore l’arrêt d’un atelier porc important sur la zone nord qui représentera une perte de 5 000 tonnes. Néanmoins, « la présence commerciale du groupe et la performance des aliments permettent de continuer à reprendre des élevages. » En volaille, « la politique de développement active du groupe sur l’ensemble des productions et son accompagnement financier auprès des éleveurs nouveaux investisseurs ont permis la signature sur l’exercice passé de nouveaux contrats d’élevage et la construction de nombreux bâtiments (une cinquantaine, voir la RAA n° 632 page 52). Cette politique viendra consolider, sur l’exercice à venir, les tonnages en volaille chair, ponte, ainsi qu’en bio, domaine sur lequel le groupe devrait consolider sa position d’acteur majeur sur le territoire au terme des deux exercices prochains. Ce domaine contribue positivement aux équilibres économiques de l’activité aliment dans cette période de difficultés en bovins et porcs. »

Retrouvez l'intégralité de l'article dans La Revue de l'Alimentation Animale - Avril 2010 - N° 635