Sommet de l'élevage : Rendez-vous du 4 au 7 octobre

Le 10/10/2022 à 10:55 par La rédaction

Désormais inscrit au calendrier des principaux salons dédiés aux productions animales, le Sommet de l'élevage ouvre ses portes du 4 au 7 octobre pour quatre journées d'expositions, présentations animales et une centaine de conférences et colloques. Un programme de choix, majoritairement centré sur les ruminants, petits et gros, mais pas seulement. Voici ce qu'il ne faudra pas manquer cette année.

Le Sommet de l’élevage de Cournon rentre dans sa 4e décennie. Pour marquer ce passage, l’événement se place sous le signe de la durabilité : « tout le monde parle de durabilité mais qu’est-ce que l’élevage durable ?, s’interroge Fabrice Berthon, le commissaire général du salon. Et quelles sont les normes ? Aujourd’hui, un véritable enjeu se joue pour l’élevage de ruminants qui doit s’inscrire dans la durabilité. » Cournon-d’Auvergne entend se positionner comme l’événement leader sur cette problématique. L’autre fil conducteur de l’édition 2022 est la transmission : « s’il n’y a pas de transmission, il n’y a pas non plus de durabilité. Tout est lié », résume Jacques Chazalet président du Sommet.

Comme les autres événements professionnels, le Sommet 2022 se met à l’ère du numérique : « après avoir subi une crise sanitaire sans précédent, le secteur de l’événementiel, l’un des plus sinistrés, retrouve un second souffle en intégrant plus que jamais la numérisation de services et outils à destination de son visitorat », admet Fabrice Berthon. L’appli MySommet reprend donc du service pour une nouvelle année : « elle regroupe plus d’une vingtaine de fonctionnalités, parmi lesquels une marketplace, catalogue numérique des produits exposés sur le salon, un “matchmaking exposants” permettant de connecter les exposants et les visiteurs à travers les différentes plateformes, en fonction de leurs profils et de leurs attentes, un agenda pour planifier ses visites… », présente Victor Berthon, responsable numérique.

 

International : Cap sur la MongolieLa Mongolie est invitée d’honneur au Sommet de l’Élevage : « parce que le modèle d’exploitation porté par le Sommet est basé sur le pâturage, qui trouve une résonance avec les grandes steppes mongoles », explique le président Jacques Chazalet. Lors de la conférence de presse de présentation du Sommet de l’Élevage 2022, l’ambassadrice de Mongolie en France Ulambayar Nyamkhuu a rappelé que l’Onu avait déclaré l’année 2026 : année du pastoralisme et du pâturage. « La Mongolie est caractérisée par son climat continental : il y fait - 40 °C en hiver, + 40 °C en été. C’est une caractéristique majeure de notre agriculture et de notre élevage », a-t-elle souligné.

En quelques chiffres : Le pays compte 3,4 millions d’habitants, dont la moitié a moins de 27 ans. 56 % des foyers vivent en milieu rural ; 49,5 % de la main d’œuvre travaille dans l’agriculture. L’agriculture mongole représente 13 % de l’activité économique du pays ; il est le 2e secteur économique derrière le secteur minier. L’élevage représente 83 % de la production agricole mongole. L’agriculture représente 6 % du PIB du pays qui se monte à 13,7 milliards de $.

« Aujourd’hui 70 % des investissements étrangers réalisés en Mongolie le sont dans l’industrie extractive minière, par cinq pays : Canada, Chine, Pays-Bas, Luxembourg et Singapour, explique Ulambayar Nyamkhuu. Nous voulons que la production agricole prenne une place fondamentale dans notre économie. » La balance commerciale agricole mongole est déficitaire avec 422 millions de $ d’exportation (au premier rang desquelles la viande, le lait et le cuir de chèvre), contre 758 millions de $ d’importation. Les aliments transformés représentant le 3e poste d’importation.

 

Visiteurs et exposants

100 000 visiteurs sont attendus. Avec 5 000 visiteurs étrangers de 90 pays, l’édition 2019 avait placé la barre très haut et le Sommet ne s’attend pas à battre ce record cette année mais se réjouit de voir revenir les visiteurs internationaux privés de déplacements pendant de longs mois de pandémie.

Parmi les délégations étrangères annoncées, sont prévus des visiteurs d’Afrique du Sud, Brésil, Pologne, Slovaquie et Afrique. Un riche programme d’une trentaine de visites d’élevages et de sites agro-industriels leur est destiné.

Benoît Delaloy, responsable international du Sommet s’attend à un impact de la guerre en Ukraine sur le visitorat, qu’il espère néanmoins minime : « habituellement nous avons très peu de visiteurs russes ou ukrainiens, une dizaine par pays. Nous avons conscience qu’il y aura un impact indirect pour nos visiteurs : coût du billet, zone aérienne impactée pour les visiteurs venant de loin. Mais nous restons sereins. »

Du côté des exposants, le Sommet annonçait en août 1 500 exposants inscrits, dont 300 exposants internationaux. Ceux-ci viennent principalement d’Italie, d’Allemagne, de Belgique, d’Espagne et des Pays-Bas, ainsi que des autres pays frontaliers. « Pour la première fois cette année le Sommet de l’élevage accueillera un exposant en provenance du Chili qui proposera du matériel vétérinaire, poursuit Benoît Delaloy. Et pour la petite touche exotique, des sociétés du Canada, des États-Unis, de Nouvelle-Zélande et d’Australie exposeront ». Le ministère de l’Agriculture du Soudan s’affiche également comme l’un des exposants : « nous en sommes fiers car le Soudan est l’un des pays d’Afrique où il y a l’un des plus gros cheptels et qui connaît de vraies problématiques de développement d’élevage. »

Parmi les 1 500 exposants de cette édition, 11 ont reçu cette année un Sommet d’Or, récompensant des produits et services innovants. Deux concernent l’alimentation animale.

Provimi a été récompensé pour son outil d’analyses infrarouge Nir (Near Infra Red) portable Scanea qui évalue instantanément la digestibilité de l’amidon par l’analyse des bouses. Présenté comme « plus précis et rapide qu’un tamisage de bouses », il est « aussi fiable qu’une analyse chimique mais avec des valeurs obtenues en cinq minutes, contre deux semaines avec la chimie ».

Alicoop a reçu le prix spécial bien-être animal pour son Fibra’Pig, bouchon de fibres comestibles de 38 mm (en lire plus ici).

Le grand ring du Zénith constitue un écrin de choix pour les présentations et concours de races. © Sommet de l’élevage

Présentations animales

Enfin, la caractéristique majeure du Sommet reste l’importance de ses présentations animales. Cette année s’y tiendra le concours national Charolaise avec près de 400 animaux en compétition. La Simmental organise son concours européen Eurosimmental invitant trois pays (Suisse, Autriche et Allemagne) à présenter chacun quatre vaches. À l’issue du concours, ces 12 vaches étrangères seront mises en vente aux enchères. Enfin, preuve du caractère désormais international du Sommet de l’Élevage, c’est dans son cadre que la race Hereford a choisi d’organiser sa 16e conférence européenne dont le thème s’accorde à celui du salon : « Réussir durablement ». Côté petits ruminants, le Sommet accueillera, pour la première fois, le concours national de la race ovine Charmoise. Réputé pour sa petite taille, la Charmoise est particulièrement adaptée aux élevages en plein air, dans les zones aux sols pauvres, aux zones d’herbage difficiles comme lors de la sécheresse estivale. Son dessaisonnement naturel permet d’accélérer sa production vers trois agnelages en deux ans et d’améliorer sa productivité. Enfin, l’agneau Charmoise possède une grande particularité : malgré un âge avancé, il garde une couleur de viande « claire » qui permet la production d’agneaux tardifs à l’herbe.

Françoise Foucher

Sélection de la rédaction : Les conférences à ne pas rater

Mardi 4 octobre :

  • 9h - 12h : Fromage au lait cru et diversité microbienne : du système alimentaire aux risques et bénéfices pour la santé. Vetagro Sup et Inrae. Salle de conférence 4. Contact : kevin.boucheret@vetagro-sup.fr
  • 14h30 - 16h : Comment les éleveurs d’Auvergne-Rhône-Alpes repensent leurs systèmes de demain. Chambre régionale d’agriculture. Salle de conférence 1. Contact : anne.vernet@aura.chambagri.fr
  • 15h - 16h30 : Enjeux et regards croisés sur le devenir du lait dans le massif central. Institut de l’élevage. Salle de conférence 3. Contact : muriel.reullier@idele.fr

Mercredi 5 octobre :

  • 9h30 - 10h : Cap Protéines, le programme de R&D à la recherche de l’autonomie protéique. Institut de l’élevage. Salle de conférence 5. Contact : muriel.reullier@idele.fr
  • 10h - 12h : Quelles perspectives pour le marché des matières premières et quelles pistes pour maîtriser les coûts alimentaires en porcs ? Ipal. Salle de conférence Hall 2 - A. Contact : bruno.douines@porcdemontagne.com
  • 12h30 - 13h : Cap Protéines : Les grains d’oléo-protéagineux et les méteils grains pour les petits ruminants laitiers. Institut de l’élevage. Salle de conférence 5. Contact : muriel.reullier@idele.fr
  • 13h30 - 14h30 : Cultures fourragères d’été à récolter ou à pâturer. Arvalis - institut du végétal. Salle de conférence 2b. Contact : c.malavaljuery@arvalis.fr
  • 14h15 - 14h45 : Cap Protéines : L’autonomie protéique mesurée dans les élevages laitiers (Res’Alim). Institut de l’élevage. Salle de conférence 5. Contact : muriel.reullier@idele.fr
  • 15h - 15h30 : Cap Protéines : Pâturage, méteils et protéagineux pour l’autonomie protéiques des vaches laitières. Institut de l’élevage. Salle de conférence 5. Contact : muriel.reullier@idele.fr

Jeudi 6 octobre :

  • 13h45 - 14h45 : Quelles rations pour produire de jeunes génisses viande ? Institut de l’élevage. Salle de conférence 3. Contact : muriel.reullier@idele.fr

Vendredi 7 octobre :

  • 9h - 12h : Quels facteurs clés de succès pour le développement de filières protéines végétales dans notre région ? La Coopération agricole Auvergne - Rhône Alpes. Salle de conférence 5. Contact : fsevin@ara.lacoopagri.coop