Sommet de l’élevage : Retour dans les allées du salon

Le 21/12/2022 à 15:33 par La rédaction

La dernière édition du Sommet de l'élevage a rassemblé 105 000 visiteurs et 1 550 exposants. Parmi eux, de nombreux acteurs de l'alimentation animale. Rencontre avec plusieurs d'entre eux, qui nous ont présenté leurs nouveautés et actualités (première partie).

Françoise Foucher et Ermeline Mouraud

 

Alicoop - Une vision pour l’avenir

Claudy Baudoin, directeur commercial d’Alicoop et Séverinne Brunet, responsable nutrition, santé et bien-être animales.

« Notre nouveau logo ADN traduit notre vision pour l’avenir mais surtout l’engagement qui est le nôtre auprès des éleveurs depuis plus de 15 ans », résume Claudy Baudoin, directeur commercial d’Alicoop. « Ce n’est pas une nouveauté, présente Séverine Brunet, responsable nutrition, santé et bien-être animales. C’est toute notre vision de l’avenir : concevoir et commercialiser des solutions nutritionnelles pour les animaux, innovantes, sûres et respectueuses de l’environnement, au bénéfice des territoires, des éleveurs et des consommateurs. » Dans ADN, Agir durablement pour nourrir, Alicoop a rassemblé toutes ses valeurs, qui cochent les cinq grands enjeux de la durabilité : bien-être animal, biodiversité, climat, santé humaine et pérennité-attractivité. « Cet ADN est ancré en nous et il dépasse les simples déclarations d’intention », assurent-ils. Tous deux ont moult exemples à décliner pour prouver la sincérité de leurs intentions.

Concernant le bien-être, l’action la plus simple à présenter est exposée dans l’entrée du stand et attire les regards. Il s’agit de l’innovation FibraPig, récompensée d’un Sommet d’Or. Ce bouchon de fibres comestibles permet l’expression du comportement naturel des porcs (lire RAA 760). Séverine Brunet présente également la nouvelle gamme de minéraux pour ruminants Minethik, décrite comme « raisonnée et responsable ». Elle est formulée pour répondre au plus près des besoins des animaux selon leur statut physiologique et leur niveau de production et contient un cocktail de plantes aux épices qui font saliver car « la salive est le premier tampon naturel du rumen : une vache haute productrice peut produire jusqu’à 200 l de salive par jour ».

Dans ses engagements à protéger la biodiversité, Alicoop décline sa participation à la révision du cahier des charges de l’AOP Charentes-Poitou sans OGM et sans urée et cite le lancement de son aliment Go Protec, riche en tanins condensés, permettant aux agneaux et brebis de mieux valoriser les pâturages tout en présentant une meilleure résilience au parasitisme. Au chapitre du climat, Séverine Brunet présente les nombreuses stratégies déployées par Alicoop pour permettre aux éleveurs de faire face au changement climatique : « la ration sans fourrage Go Pack Total offre aux éleveurs la possibilité d’alimenter les ovins sans apporter de fourrages à l’auge ; le pré-mélange d’additif Alti Thermo est un outil de gestion du stress thermique des ruminants. »

Du côté de la santé, le préalable est de fournir aux animaux des aliments sains qui donneront des produits finis de qualité nutritionnelle et sanitaire irréprochable. « On parle ici d’ingrédients d’intérêt nutritionnel, comme les oméga-3, avec de la graine de lin extrudée et de solutions naturelles alternatives aux antibiotiques, pour accompagner la démédication des élevages », illustre Claudy Baudoin. Le dernier point, celui de la pérennité et de l’attractivité, se décline au niveau du groupe via la filiale Soleo dont l’objectif est de promouvoir l’élevage sur le territoire et accompagner les installations. « Toutes ces notions sont résumées dans notre nouveau logo en forme de cœur, qui symbolise notre passion pour l’élevage, conclut Séverine Brunet. Il est constitué d’empreintes mêlant pieds humains et pattes animales qui résument le lien entre l’homme, éleveur et les animaux et traduit la conscience que nous avons de l’empreinte environnementale de nos activités. »

 

Altitude - Accompagner les éleveurs dans les fluctuations de marché

Jean-Luc Doneys, directeur de la division Agriculture du groupe coopératif Altitude.

« Le contexte actuel, particulièrement instable, a changé notre façon de travailler au quotidien, révèle Jean-Luc Doneys, directeur de la division Agriculture du groupe coopératif Altitude. Au lieu de faire quatre passages par an chez les éleveurs, les techniciens passent plus fréquemment. Parce que les éleveurs ont besoin d’être accompagnés dans ce contexte particulièrement mouvant. Les stratégies changent au fil des opportunités économiques, voire climatiques : nous devons être hyper-réactifs. » C’est ainsi qu’Altitude a adopté le programme Galamin en vaches laitières : « moins riche en tourteaux de soja et plus équilibré en tourteaux secondaires, il nous permet de nous affranchir en partie de la flambée du cours des protéines ».

Altitude a également pris position sur les correcteurs azotés moins riches en protéines mais équilibrés en acides aminés : « oui, cela nécessite un accompagnement technique, mais cela ouvre une discussion intéressante sur la nutrition et l’occasion de placer des concepts plus techniques et intéressants économiquement ». Avec le recul Jean-Luc Doneys se félicite d’avoir pris le tournant du robot de traite et d’avoir spécialisé une partie de ses équipes. « Nous avons d’excellents éleveurs dont les résultats figurent parmi les meilleurs au niveau national : c’est une fierté et une source de motivation. » Le fabricant d’aliment jouit d’une belle reconnaissance de cette expertise qui se décline au travers de la fabrication d’aliments à la carte. En viande, les problèmes de disponibilité en fourrages l’ont contraint à diversifier les sources fibreuses de ses mash.

Concernant la santé des productions régionales, Jean-Luc Doneys reconnaît que la filière porcine a soufflé quand les cours ont commencé à remonter avec l’été, permettant aux éleveurs de sortir de l’effet ciseau qui les prenait en tenaille entre un prix de reprise au plancher et un coût d’aliment à la hausse. Il note la résistance de la production laitière sur son territoire qui a bénéficié de cours plutôt soutenus. « Nous affichons même une légère croissance de nos volumes d’aliments », souligne-t-il.

Néanmoins, il pose un regard sans concession sur l’élevage dans sa région : « pour donner des perspectives aux éleveurs, il faut leur permettre d’avoir une visibilité et des perspectives. Or, ce n’est pas le cas aujourd’hui. Ils travaillent et investissent même parfois à vue. C’est pourtant la seule solution si on veut réussir le challenge de la transmission des exploitations. C’est un travail que nous devons porter collectivement : la profession, les politiques et l’ensemble de la société, à commencer par les consommateurs que nous sommes. En tant que groupe coopératif nous sommes sensibles à cette question et nous voulons nous inscrire dans cette stratégie d’apporter de la visibilité et des perspectives aux éleveurs. » C’est le cas au travers des engagements du groupe dans les filières locales, en lait, en viande comme en porcs et dans le soutien des projets d’installation et d’agrandissement.

 

Atrial - Proximité, biosécurité et durabilité

Gabriel Pecoul, directeur d’Atrial, activité nutrition animale du groupe Ucal.

Gabriel Pecoul, directeur d'Atrial, activité nutrition animale du groupe Ucal, est attentif à l'état d'esprit des éleveurs de bovins sur sa zone de chalandise. Les ruminants représentant le premier marché d'Atrial. « Nous n'observons pas de phénomène de décapitalisation, observe-t-il. Mais nous sommes attentifs à ces tendances car l'élevage bovin doit compter sur son inertie : il faut trois à quatre années avant de retrouver un animal en phase de production. » Sur ses six sites de production et 300 000 t d'aliment annuelles, quatre sont des sites de mash et le volume d'aliment pour ruminant est de 140 000 t/an. Atrial concède une « légère érosion » de ses volumes d'aliments en 2021 et décrit sa stratégie pour y remédier. « Nous travaillons trois axes, explique le directeur : d'abord la proximité dans un objectif de rentabilité. Notre principal objectif est de faire gagner de l'argent à nos éleveurs. Par les temps qui courent, c'est essentiel. » Le deuxième axe est celui de la biosécurité. Gabriel Pecoul l'illustre en volaille. Les usines de Feurs et Izeure produisent 70 000 t d'aliment volaille, majoritairement en chair et à destination de la structure de production en intégration. « Notre région n'a pas été exempte de grippe aviaire cette année, la biosécurité est au coeur de notre stratégie. Nous sommes le premier maillon de la chaîne alimentaire, nous portons cette responsabilité. »

Enfin, le troisième axe est celui de l'environnement et de la durabilité. « Nous sommes persuadés que cela passe par l'optimisation des performances, notamment nutritionnelles. Faire plus avec moins est la meilleure façon d'économiser les ressources et ainsi préserver l'environnement. » Atrial calcule l'analyse de cycle de vie de ses aliments et ses nutritionnistes intègrent ces nouveaux indicateurs dans leur matrice. « Nous étions engagés dans la charte Duralim de soja responsable et avons signé l'engagement pour un soja Zéro déforestation à l'horizon 2025 », rappelle Gabriel Pecoul. Atrial a aussi mené une réflexion sur sa mobilité et équipé deux de ses camions de livraison de moteur 100 % huile végétale, huile locale de colza, ainsi qu'opté pour des véhicules à moteurs électriques. Au rang des approvisionnements responsables et locaux, Atrial peut désormais compter sur l'usine de trituration de l'Ucal, inaugurée cet automne à Varennes-sur-Allier (lire RAA 761).

 

Armosa - Une nouvelle division dédiée à la biosécurité, la santé et la nutrition animale

À droite : Geoffrey Taminiau, directeur général d’Armosa.

Armosa, société belge présente dans toute l'Europe, se positionne comme un acteur incontournable du secteur de l'élevage et propose une gamme complète de solutions conventionnelles et alternatives pour la lutte contre les nuisibles, le nettoyage et la désinfection. Avec sa nouvelle division, Agrivet, le groupe développe aussi des solutions dédiées à la biosécurité, la santé et la nutrition animale. « Nos produits protègent les aliments, préviennent les maladies, les parasites et assurent ainsi la santé humaine et animale », résume Geoffrey Taminiau, directeur général. Ils s'accompagnent de conseils : « les produits sont placés dans un concept, un protocole unique décrivant de manière détaillée chaque problématique, de A à Z et associant l'ensemble des solutions à déployer pour y faire face. En ce sens, nous nous différencions. » Les aliments complémentaires sont proposés sous forme liquide, poudre, comprimés, bolus ou gels. « Ils apportent un support nutritionnel pour chaque animal (bovins, porcs, volaille). » En France, ils sont fabriqués à Thouars, dans les Deux-Sèvres. « Nous privilégions la production locale, afin de réduire les transports et s'assurer un respect des règlementations. »

 

Chouvy - Agrandissement des capacités de stockage

Le fabricant d'aliment indépendant Chouvy a réalisé ces derniers mois un agrandissement de ses capacités de stockage de 2 400 t à proximité de son usine de Vic-Le-Comte (63), ainsi que de 800 t dans les Combrailles sur un site de stockage acquis en 2018. Chouvy a également investit à Paulhaguet (43) où il possédait déjà un magasin de distribution : « nous avons créé un stockage de 3 200 t, décrit Baptiste Chouvy, le directeur, afin de travailler en proximité avec les producteurs et développer le service d'échange céréales/aliments ». Enfin, le négoce de Riomès-Montagnes (15) est en passe de déménager pour s'agrandir et s'installer sur un meilleur emplacement.

 

Cizeron Bio - Puiser dans l’énergie de la ration

Cizeron Bio était, pour la deuxième année, le fournisseur officiel de l’alimentation des animaux du Sommet de l’élevage.

En 2023, Cizeron Bio fêtera ses 50 ans de certification bio. À la création de la meunerie, en 1973 à La Gimond (42), « le monde du bio était petit ». L'entreprise s'est développée « en gardant la même stratégie, celle de rester proche de l'Homme, des animaux et de la terre », explique Jean-Charles Cizeron, son P-dg. Elle produit aujourd'hui 45 000 tonnes d'aliments. La ressource protéique est la spécialité de Cizeron bio. « Nous capitalisons sur notre travail historique sur la transformation des graines riches en protéine. Une diversification intéressante nutritionnellement, économiquement et environnementalement. » L'entreprise valorise ainsi les protéines de plus de 18 matières premières biologiques, majoritairement issues de cultures régionales ou nationales. « Dans cette période compliquée, c'est une récompense pour nous et nos clients de ne pas importer. En s'appuyant sur plusieurs sources de protéines, cela nous évite d'être dépendants et nous assure un approvisionnement pérenne, tout en nous préservant au mieux des aléas et contrecoups économiques. Un point d'autant plus important aujourd'hui pour la filière. » Pour se prémunir des difficultés d'approvisionnement en microingrédients, Cizeron Bio a également multiplié ses apports : « des parois de levures pour les vitamines et acides aminés par exemple. Nous avons aussi travaillé, avec le service formulation, sur les matières premières riches en vitamine B. » Parmi les récents travaux menés par Cizeron bio, figure aussi le critère énergie dans l'alimentation des ruminants. « La filière lait bio est moins dynamique et moins rémunératrice avec une protéine chère. Nous proposons de changer les habitudes de travail et de puiser dans l'énergie de la ration pour optimiser la production », explique Jean-Charles Cizeron. L'objectif est de « mieux valoriser l'énergie disponible dans les matières premières » et d'« être plus efficients d'un point de vue technico-économique ». Un concept d'aliment novateur proposé cette année aux animaux du Sommet de l'élevage (lire encadré ci-dessous).

 

Départ en retraite chez Ragt Plateau central : Bon vent à Pascal Pringault

Départ en retraite pour Pascal Pringault, qui quitte ses fonctions de directeur commercial de la distribution agricole de Ragt - Plateau central.

À quelques semaines de son départ en retraite, Pascal Pringault directeur commercial de la distribution agricole revient sur sa carrière et son arrivée au sein de l’entreprise Ragt – Plateau central en 1995, alors en pleine structuration de ses activités végétales et animales.Pascal Pringaul avait commencé sa carrière à Coopagri dans les Côtes-d’Armor, pour s’occuper de l’OP bovin viande, puis en Mayenne au sein de la Samab où il était responsable des OP et chef de produits ruminants. Une parenthèse entrepreneuriale au côté de sa soeur l’a conduit à découvrir les technologies numériques par le biais de la création d’une entreprise informatique spécialisé dans les SSI. « Une prise de conscience stratégique », reconnaît-il.

Retour aux productions animales au sein de la CAM en Mayenne, puis arrivée en Aveyron chez Ragt en 1995, où il élargit son champ d’action aux productions végétales. « Croiser le végétal et l’animal était une possibilité offerte par Ragt et j’ai eu la chance de pouvoir insuffler cette dynamique qui ne fait que s’accentuer aujourd’hui. Cela a constitué un énorme travail sur la transversalité. » C’est également la transversalité et la volonté de faire se croiser les expériences qui l’a conduit à représenter sa région au Snia à partir de 2010 (où il a été très actif, jusqu’à en assurer la vice-présidence) puis de créer la Sofab, interprofession régionale des fabricants d’aliments en 2015, dont il a été le président pendant ses six premières années d’existence.

À l’heure de quitter ses équipes, il était entouré de plus de 40 technico-commerciaux : « ils sont un vivier de qualité. Je suis heureux de les voir s’épanouir dans une entreprise qui n’a pas oublié ses valeurs humaines et familiales, qui se traduit par la bonne entente entre les secteurs végétal et animal. » Des jeunes qui prennent sa suite puis ses successeurs à la tête l’un du végétal l’autre de l’animal sont issus de recrutements menés par ses soins. « Je suis satisfait de voir mes poulains accéder à des postes stratégiques : nous avons toujours pu compter sur la proximité de Toulouse et de Purpan pour recruter de jeunes talents de haut niveau. »

Désormais levé de ses obligations professionnelles, c’est mal le connaître que d’imaginer Pascal Pringault en paisible retraité : il compte consacrer son énergie à sa commune dont il est 1er adjoint et conseiller communautaire. « J’aime m’occuper des autres », conclut-il. Toute la rédaction de la RAA le remercie pour ces fructueux échanges que nous avons eus au fil des années et des rencontres.

F. F.

 

Désialis - Restructuration de la gamme cheval

Didier Coulmier, directeur R&D de Désialis.

Le cœur de métier de Désialis est la commercialisation, en pur ou en mélange, de matières premières déshydratées destinées à la nutrition animale : luzerne, pulpe de betterave, drêche de blé et pulpe de raisin. Malgré le contexte difficile, avec une récolte 2022 marquée par la sécheresse et la baisse des rendements, la société poursuit sa stratégie de segmentation, « principalement autour du bienêtre des animaux et des éleveurs », indique Didier Coulmier, directeur R&D. Desialis souhaite désormais proposer ses balles de brins de luzerne destructurés (Alfa Peak) pour les porcs. « Nous en sommes encore au stade pilote. » Cette « source de fibres durable » est utilisée pour réduire l'agressivité en élevage avicole. « Nous élargissons les usages pour répondre à la problématique de caudophagie chez les porcs en post-sevrage. La caudectomie est amenée à disparaitre sous la pression sociétale : notre balle permet d'agir sur le comportement des porcs et prévient les agressions. », en enrichissant l'environnement et en apportant une source d'occupation, « tout en ayant un intérêt nutritionnel et un effet bénéfique sur la santé digestive grâce à un apport de fibres supplémentaires ». Grâce à un traitement spécifique de déstructuration des fibres de luzerne et le pressage des balles sous très haute densité, elles peuvent tenir dans le temps. « Pour réguler l'interaction avec la balle et moduler la consommation en élevage porcin, nous travaillons avec un équipementier au développement de matériel spécifique de distribution », indique Didier Coulmier.

Autre nouveauté mise en avant durant le Sommet de l'élevage : la restructuration et l'élargissement de sa gamme cheval, « en grosses balles, petites balles et pellets de luzerne, en mélange luzerne, maïs et pulpes de betterave », résume Claude Billot, responsable communication. La gamme compte aujourd'hui cinq produits, garantis sans substances naturelles alimentaires prohibées (Snap) : Rumiluz Mash TM, des balles de luzerne brins longs de 370 kg favorisant le transit alimentaire et la réduction des stéréotypies ; Equiluz, « notre luzerne de référence spécialement développée pour le cheval », en pellets avec un fort pouvoir tampon qui lui confère un rôle préventif vis-à-vis des problèmes gastriques ; Hippomix, association de luzerne et maïs plante entière dans un granulé, mélange équilibré en protéines, énergie et cellulose digestible, avec un apport d'amidon sécurisé ; Equipulp, « notre référence pulpe de betterave disponible pour le cheval, concentrée en fibres solubles énergétiques, hautement digestibles. Une alternative intéressante à l'amidon permettant ainsi de prévenir les risques de dysfonctionnement du gros intestin et les maladies digestives. » Le dernier produit de la gamme, disponible en balles de 360 kg, est une nouveauté : l'Hippomix Fiber, constitué à 50 % de luzerne déshydratée et à 50% de cosettes de pulpes de betterave « pour apporter de l'énergie de façon sécurisée. Les fibres souples améliorent le bien-être digestif des chevaux fragiles », précise Didier Coulmier. Il ajoute : « L'idée de cette gamme est de proposer des produits fibreux pour une alimentation plus saine et plus équilibrée. La vraie nouveauté ne repose pas tant sur la nature des produits mais sur leur présentation et conditionnement. » Désialis mène en collaboration avec la filière luzerne des essais sur la santé des chevaux. « Nous achevons une collaboration avec le laboratoire de recherche LabToField sur les bénéfices de la luzerne sur les ulcères gastriques et son utilisation chez les chevaux sportifs. » Désialis poursuit également le déploiement de sa gamme bio. « Plus que jamais, la demande porte sur des produits techniques, à valeur ajoutée. »

 

Alimentation - Cizeron Bio et Duroure, fournisseurs officielsCizeron Bio était à nouveau le fournisseur officiel de l’alimentation des 2 000 animaux du Sommet de l’élevage. Au total, le fabricant a fourni près de huit tonnes d’aliments, « offrant une approche nutritionnelle globale de l’énergie et de la protéine, avec des matières premières tracées, à près de 90 % issues des filières françaises ». Le produit phare était l’aliment VL 110 HE pour les vaches laitières. « Avec un profil diversifié en type d’énergie et de protéine, il permet la valorisation de toutes les rations fourragères. Un kilo couvre les besoins de production en UF et PDI de 2,6 kg de lait. » Jean-Charles Cizeron, P-dg de Cizeron bio, explique : « nous nous engageons à fournir des aliments composés offrant le meilleur rapport technico-économique à chaque éleveur et ce nouvel aliment 2022 proposé aux animaux du Sommet de l’élevage ne fait pas exception à la règle ». Duroure, revendeur exclusif des blocs à lécher Solsel en région Centre, a également fourni, pour la première année, des pierres de sel pour l’ensemble des animaux du Sommet.

E. M.