EuroTier : Des nouveautés dans les allées

Le 20/02/2023 à 9:24 par La rédaction

De retour en présentiel, EuroTier a rassemblé, du 15 au 18 novembre, au parc des expositions d'Hanovre, plus de 1 800 exposants de 57 pays et 106 000 visiteurs de 141 nationalités. Rencontre avec quelques-unes des entreprises, françaises et étrangères, présentes à ce rendez-vous mondial de l'élevage.

Ermeline Mouraud

 

A-system - Optimisation de l’aliment et critères environnementaux

A-System est une société spécialisée dans le développement de logiciels et de services autour de la formulation. « Depuis une vingtaine d'années, nous apportons des solutions destinées à minimiser les coûts et maximiser la valeur ajoutée en formulation, rationnement et contrôle qualité. Aujourd'hui, elles doivent notamment inclure une préoccupation environnementale », indique Bruno Duranton, président d'A-Systems. La société a donc récemment développé de nouveaux modèles d'optimisation de l'aliment, selon les critères coût et environnement, « afin de proposer la solution optimale permettant de minimiser les impacts environnementaux, tout en tenant compte du surcoût accepté par le formulateur ». Trois nouveaux modules ont été mis au point : formulation unitaire, formulation globale et plan d'alimentation. « Il s'agit d'une vraie innovation », souligne Bruno Duranton. A-System ne fournit aucune donnée, « le formulateur doit avoir toutes les informations sur les matières premières (Ecoalim, GFLI), c'est également lui qui définit ses critères environnementaux. Nous faisons les calculs et fournissons les solutions. »

 

Alphatec - Une image retravaillée

L’export représente près de 75 % du chiffre d’affaires d’Alphatech, qui dévoilait sur son stand sa nouvelle identité visuelle.

A Plaintel, en Bretagne, Alphatech conçoit et fabrique des aliments complémentaires et des produits d’hygiène, « performants et durables, permettant une vraie alternative à l’usage des pratiques actuelles et une réduction de l’impact environnemental en élevage ». Sur son stand, elle a profité d’EuroTier pour dévoiler sa nouvelle identité visuelle : de nouvelles couleurs, accompagnées d’un nouveau logo. « L’objectif était de clarifier notre communication et notre positionnement, pour être en phase avec nos ambitions et nos valeurs », indique Gwenaëlle Le Bihan, responsable export. Cette image retravaillée met en avant les trois domaines d’expertise de la société : l’environnement, centré sur les conditions de vie des animaux, les nutraceutiques à visée santé et bien-être animal et les ingrédients fonctionnels destinés à améliorer les performances nutritionnelles. Ils sont commercialisés sous différentes galéniques : liquides, poudres, granulés et gels. Alphatech a choisi comme baseline « By your side » : « nous nous adressons aux fournisseurs, en BtoB. Nous avons voulu mettre en avant le service plutôt que le produit. » La société propose à ses clients un accompagnement personnalisé pour la conception, la fabrication et la commercialisation des leurs produits. Gwenaëlle Le Bihan précise que « toutes les équipes ont été impliquées » dans la conception de cette nouvelle identité, « afin que tout le monde s’y reconnaisse ». L’année 2023 devrait, quant à elle, être marquée par l’extension du site de production.

 

Amandus Kahl - Un broyeur à cylindres avec entrainement individuel

Andreas Schultz, directeur des ventes, devant le nouveau broyeur.

Sur le stand de l’équipementier allemand Amandus Kahl, trônait un exemplaire du nouveau broyeur à cylindres avec entraînement individuel. « Il permet un réglage encore plus ciblé, précis et personnalisé du broyage des composants pour la production d’aliments pour animaux », explique Andreas Schultz, directeur des ventes. Il est adapté à tout type de céréales graines entières. Le broyage en une ou deux étapes est possible et la machine permet l’entraînement individuel de chaque cylindre, avec réglage automatique de l’écartement et des vitesses différentielles. « Cela permet une grande variété de granulation et offre d’énormes possibilités pour adapter les formules aux exigences particulières telles que l’âge des animaux ou les besoins alimentaires individuels. Pour plus de bénéfices sur la santé et le bien-être des animaux et une croissance plus efficace. » De plus, « la consommation d’énergie (kWh/t) est nettement plus faible par rapport aux broyeurs à marteaux ».

 

Animine - Analyser la fraction minérale des fourrages sur le terrain

Animine partageait un stand avec son distributeur allemand Pulte.

Afin d’atteindre une minéralisation de précision chez les ruminants, Animine a dévoilé, à l’occasion d’EuroTier, AniGun, un outil portatif destiné à analyser la fraction minérale des fourrages directement en élevage. « La composition minérale des fourrages est souvent méconnue, la supplémentation en oligo et macroéléments peut donc être inadaptée. Cela peut entraîner des déficiences ou des excès avec des risques de toxicité et de pollution des sols, causée par les excrétions, de même que des baisses de performances et des coûts supplémentaires », indique Valérie Kromm, responsable produit. AniGun est basé sur une technologie « qui n’était pas utilisée jusqu’à présent en nutrition animale, nous sommes pionniers dans cette application », souligne Valérie Kromm, ajoutant que l’utilisation des rayons X est très encadrée et qu’une formation sécurité est nécessaire. « Il s’agit d’un outil fiable qui permet d’obtenir avec précision des résultats immédiats. » AniGun est aujourd’hui calibré pour les microéléments cationiques (cuivre, zinc, etc.) et certains macroéléments tels que le phosphore et le calcium. « Il a aussi été validé sur des antagonistes : le fer, le soufre et le molybdène », précise Valérie Kromm. Il est déjà utilisé sur le terrain dans le cadre du projet de recherche Demela, Durabilité des minéraux en élevage laitier, soutenu par la région Rhône-Alpes, en collaboration avec un fabricant d’aliments et l’Inrae de Clermont Ferrand. « Des fourrages ont été collectés dans les élevages pour étalonner l’outil. » Ce projet permet aussi à Animine, d’une part, de « tester nos sources en ruminants », grâce à un minéral sur mesure, adapté aux micro-éléments natifs des fourrages désormais pris en compte. Et, d’autre part, de « travailler avec l’Inrae sur notre source de cuivre monovalent en présence d’antagonistes et la comparer à d’autres sources de cuivre. C’est un de nos focus car le cuivre est un élément qui peut très vite être en carence ou en excès chez les ruminants, entraînant des cas de toxicité chronique. »

 

DSM - Mise à jour des recommandations vitaminiques

À l’occasion d’EuroTier, DSM a annoncé la mise à jour de ses recommandations vitaminiques OVN, Optimum Vitamin Nutrition 2022, pour une nutrition vitaminique optimale. Liés aux progrès de la génétique, de la nutrition et du management, à mesure que les performances des animaux évoluent, les niveaux de vitamines doivent être revus régulièrement. Depuis 1952, date du premier guide, les recommandations OVN, élaborées avec des chercheurs et des nutritionnistes, « garantissent aux utilisateurs un accès aux informations les plus récentes et les plus fiables, ceci afin d’assurer une prise de décision éclairée sur d’éventuels ajustements vitaminiques dans les rations. » Les recommandations OVN peuvent ainsi être adaptées pour chaque espèce, en fonction des objectifs de performance et de santé, pour parvenir à une production plus durable. Utilisées suivant ces préconisations, les vitamines DSM « améliorent la santé, le bien-être et les performances, grâce à leur grande qualité et stabilité ». Majoritairement produites en Europe, « selon des standards élevés de durabilité », elles réduisent l’empreinte environnementale des productions animales.

 

Enzym - Une nouvelle usine à Lviv

Enzym est une entreprise ukrainienne, installée à Lviv. Elle fabrique des additifs pour l’alimentation animale à base de parois de levures et les commercialise dans 23 pays, sur trois continents. Elle participait pour la première fois à EuroTier. « Nous sommes fiers de représenter l’Ukraine sur la scène internationale et de démontrer que les entreprises du pays continuent de se développer, malgré toutes les difficultés », explique Mariia Velchynska, responsable marketing. « Nous n’avons jamais arrêté notre production. » Enzym vient même d’ouvrir une nouvelle usine et un laboratoire de R&D, « pour travailler sur de nouvelles souches de levure et de nouveaux process de fermentation ». Pendant le salon, elle mettait particulièrement en avant EnzActive, un probiotique « à haute efficacité », à base de levure vivante (Saccharomyces cerevisiae), pour toutes les espèces animales. « Il favorise l’accompagnement des animaux lors des périodes de stress, améliore la digestibilité des aliments et les indicateurs zootechniques, de même que la rentabilité, en contribuant à accroître l’efficacité de la production et la valeur nutritionnelle des produits finis. Il s’agit d’une alternative fiable contre l’utilisation des antibiotiques. Nous développons de nouvelles solutions d’alimentation sans antibiotique, sûres et efficaces. »

 

Evonik - Un nouveau service de conseil pour « rendre la durabilité tangible »

L’imposant stand de l’entreprise allemande Evonik.

Evonik mettait en avant son portefeuille de produits et solutions pour une production efficace et durable de protéines animales. « Pour relever les défis alimentaires mondiaux et aider les producteurs à améliorer la productivité et la rentabilité de leurs élevages. » Plusieurs outils numériques et solutions système complètent la gamme d’ingrédients pour l’alimentation animale. Notamment InoSust, un nouveau service de conseil « pour relever les défis en matière de durabilité et la rendre tangible ». Celui-ci s’appuie sur l’approche scientifique d’Evonik afin de réduire l’empreinte environnementale des élevages. Après avoir collecté des données et évalué les points critiques grâce à des analyses de cycle de vie, il établit les voies d’amélioration et donne des recommandations concrètes et personnalisées. « Cela permet, par exemple, de tirer parti de tout le potentiel des régimes alimentaires écologiquement et économiquement optimisés ». InoSust fournit ensuite des rapports certifiés, annualisés, pour prouver les avancées et les valoriser (certification, étiquetage vert).

 

ID4Feed - De la graine de piment au complément alimentaire

ID4Feed a annoncé l’intégration complète du piment.

ID4Feed est spécialisée dans le développement de compléments alimentaires à base de plantes pour la performance et le bien-être animal. Sa gamme est axée sur la gestion du cycle oxydo-inflammatoire. Elle fabrique notamment ID Phyt Capcin, un produit naturel issu du piment (capsicum) et multiespèces. « Nous réalisons dorénavant une intégration complète du piment, de la graine au produit fini, annonce Clémence Messant, directrice opérationnelle. Depuis l’an dernier, nous réalisons l’encapsulation au sein de notre usine. La culture des plantes était le dernier maillon manquant de la chaîne. » Pour cela, ID4Feed a établi un partenariat avec des producteurs basés dans l’océan Indien. Ils cultivent le piment selon les cultivars sélectionnés et un cahier des charges établi par ID4Feed. « Nous avons recours à l’élicitation en culture de la plante. Il s’agit d’un stress bénéfique et contrôlé, appliqué à la plante pour maximiser la teneur en métabolites secondaires dans le totum, tels que les capsaïcinoïdes (anti-inflammatoires) et les caroténoïdes (antioxydants) », indique Camille Rozier, responsable R&D. La plante entière est ensuite récoltée, séchée, broyée puis encapsulée. Le produit fini, « facile à manipuler », contient au minimum 0,5 % de capsaïcinoïdes. « C’est l’aboutissement d’un vaste projet de R&D, incluant une thèse de trois ans et un brevet sur l’élicitation. »

 

Jefo - Une nouvelle usine pour répondre à la demande

Les équipes Jefo étaient présentes en nombre sur le stand. © Jefo

Les équipes de Jefo Europe, mais également celles du Canada et du Moyen-Orient ainsi que des représentants d’Afrique de l’Ouest, des Philippines et du Brésil étaient présentes sur le stand du groupe à EuroTier. « Ce salon est idéal pour établir le contact mais aussi renforcer nos relations », souligne Jean Fontaine, fondateur de Jefo. « Il s’agit du premier rendez-vous d’envergure pour nous depuis le Covid, ajoute Émilie Fontaine, vice-présidente Marques et produits de l’entreprise. La convivialité fait partie de nos valeurs et nous pouvons enfin nous revoir et faire vivre cette culture-là. Nous sommes donc très heureux d’être ici. » Le groupe, chef de file dans le domaine des solutions nutritionnelles non médicamenteuses de haute précision pour l’industrie de l’alimentation animale (poulets, porcs, vaches, bovins et aquaculture), affiche une actualité riche. Il fête ses 40 ans d’activité ainsi que les 25 ans de sa filiale européenne et a annoncé la construction d’une nouvelle usine, « pour répondre à la demande croissante des marchés nationaux et internationaux », indique Émilie Fontaine. L’objectif est de doubler les ventes de produits spécialisés au cours des trois prochaines années.

La nouvelle unité de production sera implantée à Saint-Hyacinthe, au Québec, où se trouve le siège social du groupe. Elle disposera de « sept fois la capacité actuelle de notre usine déjà en place » et permettra de produire jusqu’à 60 000 t de produits microencapsulés. « Nous sommes persuadés que l’avenir de la nutrition animale repose sur cette technologie, appuie Jean-François Fontaine, vice-président aux opérations chez Jefo. Nous atteignons la limite de la génétique et devons réinventer la manière de nourrir les animaux. Il ne faut pas se satisfaire de nos connaissances, nous devons redéfinir les besoins et nous appuyer sur ce que cette technologie peut nous apporter. Ce sera notre travail des prochaines années. »

Le nouveau site, « ultramoderne », dont la première pierre a été posée en septembre 2021, s’étendra sur 18 500 m² et comptera six salles de production. Il s’appuiera sur deux lignes de production à son ouverture. Un projet d’expansion jusqu’à six lignes est déjà prévu dans un futur proche. « L’ensemble des équipements qui entourent le procédé sont à la fine pointe de la technologie et assureront l’efficacité de la production ainsi que le confort des travailleurs », ajoute Jean-François Fontaine. L’usine tournera avec une vingtaine d’opérateurs. « Il y a beaucoup d’automatisation, mais rien n’est plus fiable que des employés dévoués et engagés », tient à souligner Émilie Fontaine. Le site actuel demeure en activité et va subir des travaux de réfection. Cela représente un investissement total de 60 millions de dollars canadiens, soit un peu plus de 41 M€. L’usine entrera en fonction dans l’année.

 

Laurent Bellec - Don de son fonds photographique

Laurent Bellec (à gauche) exposait des photos sur le stand de la société brésilienne Yes. © Laurent Bellec

Des photographies de Laurent Bellec étaient exposées sur le stand de la société brésilienne de biotechnologie Yes, qui développe et produit des additifs nutritionnels destinés à améliorer les performances et la santé des animaux d’élevage (adsorbants de mycotoxines, prébiotiques, immunomodulateurs, minéraux organiques, levures et dérivés). Ils sont exportés dans plus de 42 pays, notamment en Europe. Présent à EuroTier, l’auteur de l’Encyclopédie des usines d’alimentation animale (Feed Mills Encyclopedia 2011-2021) a annoncé préparer la donation de l’ensemble de son fonds photographique aux archives publiques de Saint-Brieuc. Il se compose de près de 700 clichés argentiques originaux et s’articule autour de séries dédiées aux constructions fonctionnelles (cabines téléphoniques, stations-services, transformateurs) et à l’architecture industrielle contemporaine à travers les usines d’aliments du bétail, photographiées à travers le monde. « Mon but est de les rendre accessibles gratuitement, pour tous : les chercheurs, les architectes, les ingénieurs, les étudiants en esthétique industrielle, etc. » Le fonds sera mis à disposition « pour trois usages uniquement : patrimonial, culturel et artistique ». Laurent Bellec réalise « un carnet de voyage, sorte de guide pour comprendre mon travail photographique et expliquer le cheminement, comment cette aventure de 12 ans s’est vécue, au gré des rencontres. » Le projet est déjà soutenu par Nutrinoë, Tecaliman et le ministère de la Culture. La donation complète sera effective d’ici 2024 et s’accompagnera d’un parcours d’exposition en Bretagne. « Il faut prendre le temps de transmettre. C’est un héritage, mais aussi un message pour le futur ! »

 

Focus - Première participation

Parmi les entreprises françaises, plusieurs étaient présentes pour la première fois à EuroTier. C’était le cas d’Argile du Velay, qui extrait et transforme de l’argile française « de haute pureté, 100 % naturelle et certifiée », indique Alexandre Minassian, responsable Grands Comptes. En alimentation animale, l’argile est homologuée comme additif technologique pour toutes les espèces et est certifiée Feed Chain Alliance. « Elle agit comme agent antiagglomérant et agent liant. Elle a également de très bonnes propriétés physiques d’écoulement pour une utilisation en prémix et en aliment. Elle absorbe aussi les mycotoxines. » Sur ce marché, la société souhaite se développer au niveau international. « EuroTier est pour nous l’occasion de rencontrer de potentiels clients et de lancer des pistes intéressantes. Nous avons notamment pu discuter avec des personnes venues d’Égypte et d’Algérie, mais aussi d’Allemagne, de Belgique, etc. Nous aimerions être présents sur chacun des continents. » Pour le marché de la cosmétique, Argile du Velay est établie dans une cinquantaine de pays. Cizeron Bio, spécialiste de la nutrition animale biologique, souhaite développer ses mélanges de matières protéiques aux pays limitrophes à la France. La société avait donc, cette année et pour la première fois, un stand à EuroTier, afin de présenter son travail sur la protéine, aux éleveurs comme aux fabricants d’aliments. Jörg Schaff, en charge du développement des marchés germanophone et anglophone est ainsi intervenu dans le cadre de la série de conférences organisée par le salon, au sein de l’espace « Feed for Future ». Il a exposé l’approche nutritionnelle spécifique de Cizeron Bio, basée sur un process industriel encore novateur valorisant des matières premières agricoles sourcées.

De son côté, Technovet Export avait un stand sur le Pavillon France et participait pour la première fois à EuroTier « pour se faire connaître et développer nos réseaux de distribution », souligne Valérie Moisan, gérante de l’entité. La société, qui élabore et fabrique des aliments complémentaires pour animaux (vaches, moutons, chèvres, chevaux, chiens, chats), est en pleine expansion sur les marchés internationaux. Elle mettait en avant sa gamme étoffée de bolus ainsi que son nouvel hépato-protecteur Hepafl ore, ainsi que sa spécifi cité : la granulation à froid, pour la préservation optimale de tous les ingrédients. « Nous visons des petites productions et nous plaçons sur du haut de gamme. »

 

MiXscience - Lancement officiel du Lumigard Most

En 2022, MiXscience a lancé quatre nouveaux produits au niveau international. © MiXscience

MiXscience a dévoilé sa nouvelle solution, Lumigard Most, « véritable allié pour contribuer au développement d’un élevage porcin et avicole sans antibiotiques », présente Claire Le Dain, cheffe produits chez MiXscience. Ce nouveau produit est le fruit de l’association des savoir-faire de deux sociétés du groupe Avril : Oléon, spécialisée dans l’oléochimie et MiXscience, experte en nutrition animale. « Il a demandé six ans de développement et un investissement important », souligne Claire Le Dain. Il contient « une combinaison unique et spécifique d’esters d’acides gras à chaîne courte et moyenne qui ont été sélectionnés pour cibler chaque pathogène en fonction de leur mode d’action. L’estérification, réalisée par Oléon, aide les acides gras à atteindre l’endroit visé dans l’intestin. » Lumigard Most bénéficie également de la technologie Vstar (solutions vectorisées de transport d’actifs par technologie de relargage), développée par MiXscience, qui assure « la stabilité et la protection du produit » et « garantit une utilisation simple et sûre » dans les usines d’aliments pour animaux et de prémix, « pour une efficacité optimisée ». Celle-ci a été démontrée, « grâce à des tests in vitro », contre un large spectre de bactéries pathogènes problématiques en production avicole et porcine (C. perfringens, E. cecorum, E. coli, C. jejuni, S. thypimurium, S. suis), tout en améliorant les performances zootechniques : « jusqu’à 0,04 pt de FCR ». Avec une efficacité économique élevée. « Il améliore la santé intestinale, stimule l’immunité, optimise l’efficacité alimentaire et soutient les performances des animaux comme des élevages », résume Claire Le Dain.

 

Olmix - Les algues pour construire aujourd’hui l’agriculture de demain

Durant le salon, Olmix a organisé plusieurs événements sur son stand.

Durant le salon, Olmix a organisé plusieurs événements sur son stand. Un petit-déjeuner technique, dédié à la gestion des effluents, « la clé pour une agriculture à l’épreuve du futur », animé par Jan Roefs, directeur du centre d’expertise néerlandais pour la gestion du fumier (NCM). Et un cocktail accompagné d’une présentation de Maria Angeles Rodriguez, responsable de la gamme For feed chez Olmix, sur « les algues pour construire aujourd’hui l’agriculture de demain ». Son intervention a notamment porté sur la gestion des contaminations par les mycotoxines. « Le risque Aflatoxine est de plus en plus élevé à cause du réchauffement climatique, les modèles de prédiction sont à revoir et il est nécessaire d’utiliser des solutions à spectre d’absorption large pour se prémunir des effets néfastes des mycotoxines. » À l’image de MT.X+ et MMi.S, produits développés par Olmix, associant argiles spécifiques et algues.

Maria Angeles Rodriguez a aussi abordé l’amélioration de l’efficacité alimentaire pour réduire la part du coût de l’aliment dans le coût de production et l'empreinte environnementale de l'élevage. Sur ce sujet, « nous avons de nouveaux résultats d’essais », annonce Danièle Marzin, directrice marketing. Le MFeed+ favorise une meilleure utilisation de l’aliment en optimisant l’activité des enzymes dans l’intestin. « Il peut permettre d’augmenter l’utilisation des coproduits ou des matières premières inhabituelles, moins qualitatives, sans pénaliser le côté nutritionnel, tout en réduisant les rejets dans l’environnement. En volaille, nous avons obtenu une baisse de près de 6 % de rejets azotés avec l’utilisation de MFeed+ », une démarche qui s’inscrit dans une perspective de décarbonation de l’agriculture. De son côté, Algimun renforce les défenses naturelles des animaux, pour les rendre capables d’affronter les défis de l’élevage au quotidien pour garantir leurs performances. « Il contribue à l’amélioration du bien-être des animaux et à la réduction des antibiotiques en élevage. Il permet par exemple de mieux résister aux coups de chaleur. » Des essais ont notamment été menés en aquaculture, en station et sur le terrain et « des résultats ont été publiés récemment sur l’amélioration de la survie de la dorade Royale après un challenge de pathogène. » Olmix apporte « des solutions pour une agriculture plus durable. Nous nous entourons de partenaires crédibles et de confiance pour aller encore plus loin. »

 

Phileo - Lancement européen du Selsaf 3000 EasyTech

Phileo a choisi EuroTier pour dévoiler officiellement, à l’échelle européenne, la nouvelle forme de son sélénium organique Selsaf 3000 pour la gestion du stress oxydatif. Ce dernier est produit à base d’une souche de levure spécifique, via un processus de fabrication naturel et maîtrisé, permettant d’augmenter la concentration en sélénium à 3 000 ppm. « Il améliore l’état de santé global de l’animal, en stimulant les défenses antioxydantes. Cela agit non seulement sur les fonctions immunitaires et reproductives, mais également les performances de l’animal et la qualité des produits », indique Clara Berger, gestionnaire de comptes stratégiques, qui a rappelé les modes d’action du produit. La nouveauté EasyTech « conserve tous les bénéfices du Selsaf 3000, mais change sur la forme, grâce à une technologie plus avancée », avec un focus sur trois aspects : « personnes, profit et planète ». Sa formulation spécifique lui confère « stabilité et haute qualité », de même qu’« une fluidité optimale, ce qui facilite sa manipulation et son utilisation, limite les risques d’erreurs de dosage et réduit la maintenance. Cela génère des gains de temps (dosage, nettoyage) et permet d’accroître la productivité. » Le produit est conditionné dans des sacs 100 % recyclables (en polyéthylène). « Il a également un impact positif sur la planète car il favorise une utilisation responsable des antibiotiques », ajoute Clara Berger. Pour le marché européen, il sera fabriqué dès cette année, dans un nouveau site de production, en Espagne. « Pour plus de proximité, de flexibilité et de sécurité pour nos clients. »

 

Sipena - Construction d’une nouvelle usine

Annaëlle Le Jetté, en charge du marché français, David Descrot, président-fondateur de Sipena et Nathalia Perés, responsable du marché brésilien et de la communication.

Sipena est experte dans le domaine de la libération contrôlée appliquée à la nutrition des animaux. Elle produit ses solutions sur son site de Saint-Malo, une unité de production de dernière génération construite en 2018. Grâce à une technologie d’enrobage différenciante et breveté, elles améliorent l’efficacité des intrants dans le système de digestion des animaux et facilitent leur utilisation. Elles sont commercialisées dans le monde entier : « l’export représente près de 70 % de notre activité », indique David Descrot, président-fondateur de la société. Afin de déployer des technologies différentes, Sipena lance la construction d’une nouvelle unité de production. Cela représente « un investissement majeur de 10 M€ ». Elle sera en fonctionnement en 2024.

 

STI Biotechnologie - Extension du site et de la capacité de production

Christophe Tanguy, directeur de STI Biotechnologie et Yaëlle Pénasse, récemment recrutée en tant qu’ingénieure commerciale monogastrique France et export.

STI biotechnologie développe des additifs à base de coproduits de fermentation, obtenus à partir de bactéries lactiques et déploie des solutions pour la nutrition animale, les sols, la gestion des litières et des effluents en élevage ainsi que les conservateurs d’ensilages. Implantée en Ille-et-Vilaine, à Maen Roch, la société disposait jusqu’à présent de 1 000 m² de locaux, pour ses bureaux et équipements. « Nous étions à l’étroit. Nous allons tripler la surface », annonce Christophe Tanguy, son directeur. Ce passage à 3 000 m² va permettre d’assurer le stockage sur site et de doubler la capacité de production. « Pour répondre à la demande », en progression, tant en France qu’à l’étranger. « L’export représente un tiers de nos activités, précise Christophe Tanguy. Nous poursuivons notre implantation internationale et des recrutements sont en cours. » Les travaux devraient être achevés d’ici le mois de septembre. STI Biotechnologie fait également évoluer son marketing et son site internet.

 

EuroTier Innovation Award - Trois nominations en alimentation animaleLa DLG (Société allemande d’agriculture), organisatrice du salon EuroTier, a remis quatre médailles d’or et 14 médailles d’argent pour les EuroTier Innovation Awards 2022. Parmi les lauréats, trois concernaient l’alimentation animale :

CareFoss E-Force, de Vilofoss. Le complément alimentaire CareFoss E-Force permet d’optimiser l’apport en vitamine E des animaux. Il utilise le tocophérol RRR, « mieux absorbé », à la place de l’acétate de tocophérol, source habituelle de vitamine E. Enrobé de lécithine, il offre « une bonne protection contre l’oxydation », ce qui permet de maintenir la stabilité de la vitamine E sur une plus longue période, augmentant la durée de conservation. Après le sevrage, les veaux présentent souvent des concentrations plasmatiques de vitamine E trop faibles, ce qui les rend plus vulnérables aux infections. Des études indiquent que CareFoss E-Force peut « augmenter considérablement le taux de vitamine E plasmatique des veaux pendant et après le sevrage ». De plus, la baisse observée des taux plasmatiques d’amyloïde et de cortisol indique une diminution du stress et de l’inflammation. « Dans l’ensemble, la réaction immunitaire, l’état de santé et donc les performances de croissance des animaux se sont améliorées. » CareFoss E-Force représente un concept « simple et pratique » de concentrés pour le démarrage des veaux. L’approche « innovante » consiste à « combiner les nutriments de manière synergique afin d’améliorer l’efficacité de l’alimentation et de maintenir les animaux en bonne santé ».

Bovaer, de DSM. Bovaer est le premier additif alimentaire réducteur de méthane entérique pour les ruminants approuvé par l’Union européenne. Il est autorisé depuis avril 2022 en tant qu’additif zootechniques dans les aliments pour vaches laitières et reproductrices et reconnu comme « substance ayant un effet bénéfique sur l’environnement ». Il contient du 3-nitrooxypropanol (3NOP) qui « rend inactive la méthyl-coenzyme M réductase, qui catalyse la dernière étape de la méthanogénèse ». La molécule « n’a pas d’effet négatif sur la santé des animaux, la sécurité des consommateurs, ou l’environnement ». L’utilisation du Bovaer représente « une possibilité prometteuse de réduire de manière significative les émissions de méthane des vaches laitières et de contribuer ainsi de manière importante à la réduction des émissions de gaz à effet de serre provenant de l’agriculture ».

Dry.Sec, de Weda Dammann & Westerkamp. Dry.Sec est une station de dosage destinée aux élevages de mouches soldat noires. Elle assure un dosage « automatique, rapide et précis » de la matière organique sèche. Les mouches soldat noires sont élevées dans des caisses : « le grand challenge consiste à les nourrir correctement et avec précision ». Elles reçoivent un substrat alimentaire composé de différents sous-produits, broyés et réduits à une taille inférieure à 3 mm. « Ce substrat est très liquide et est ensuite complété par du son de céréales afin d’obtenir une teneur optimale d’environ 30 % de matière sèche. Or, il n’est techniquement pas possible de distribuer un mélange à 30 % de MS en petites quantités. » Jusqu’à présent, un mélange contenant 25 % de matière sèche était donc préparé, mesuré et affouragé à l’aide d’une commande motorisée et le reste du son était ajouté et distribué manuellement dans les caisses. Avec Dry.Sec, ce travail manuel peut désormais être effectué de manière automatisée et assistée par ordinateur. « Cela permet de minimiser les erreurs d’alimentation. Le Dry. Sec ne facilite pas seulement le travail, il permet aussi une gestion ciblée et précise et donc un maintien en vie plus sûr de la mouche soldat noire. »