Au commencement de cette année, les industriels de la transformation laitière américaine ont peut-être signé l’arrêt de mort de l’hormone laitière et accordé aux organisations de consommateurs la victoire dans le combat contre la BST lancé en 1993. L’avenir dira si cette quasi-révolution a bien eu lieu.
Entre 15 % et 20 % des élevages états-uniens utilisent la BST, pour bovine somatotropin, appelée aussi hormone laitière ou hormone de croissance bovine – BGH, bovine growth hormone. Au moins trois millions de vaches recevraient régulièrement, tous les quinze jours, une injection de cette hormone produite naturellement par l’hypophyse. Mais le dossier de l’utilisation de la BST serait en passe d’être refermé depuis qu’au début de cette année, face à la pression des organisations de consommateurs, un « conseil de guerre » de l’industrie laitière américaine a décidé que les produits seraient au plus tard au mois d’août, « rBGH free », c’est-à-dire issus d’animaux non traités à l’hormone de croissance recombinante (recombinant bovine growth hormone) produite et commercialisée sous le nom de Posilac par Monsanto. L’usage de la BST aux États-Unis est autorisé depuis 1993 par la Food and drug administration (FDA). Hormone de croissance synthétique, la BST permet d’accroître la période de lactation de la vache et d’augmenter sa production de lait d’au moins 10 %. Elle est le résultat, par génie génétique, d’une recombinaison de l’ADN, les gènes étant recombinés en des versions virtuellement semblables aux gènes d’origine....
D.-J. L.(Octobre 2009 - RAA 630)