Qualimat : La force du collectif

Le 22/07/2024 à 11:03 par Éva Marivain

Qualimat a rassemblé ses adhérents, le 7 juin à Larmor-Plage (Morbihan), lors de son assemblée générale. Après les interventions de Vincent Gerfault, président et Marie Anne Hannotiaux, directrice, Amélie Goudjo, ex-capitaine de l’équipe de France de handball a abordé la force du collectif.

Qualimat a tenu son assemblée générale à Larmor-Plage (Morbihan) le 7 juin. L’événement a accueilli une soixantaine d’adhérents et invités. Vincent Gerfault, président de l’association, a débuté la matinée avec son rapport moral et a annoncé la création d’une organisation unique nationale pour la gestion de la sécurité sanitaire et de la qualité nutritionnelle, en collaboration avec Oqualim, Qualimat Sud-Ouest et Oqualim Sud-Est, dans le cadre d’un projet nommé « NewCo ». Qualimat est en partenariat avec Oqualim pour l’animation et le pilotage des plans nationaux de surveillance aliments depuis 2009 et, depuis 2023, pour un plan de surveillance nutrition équine.

Marie Anne Hannotiaux, directrice de Qualimat, a poursuivi avec le rapport des activités et a donné quelques chiffres clés : « nous comptons aujourd’hui 55 adhérents. Pour Qualimat Contrôle des matières premières, nous avons prélevé 164 navires et analysé 1  416  échantillons, avec une majorité d’échantillons de tourteau de soja OGM (45,62 %) et de tourteau de tournesol non OGM (30,23  %). Nous avons également mutualisé 1 366 analyses salmonelles auprès des sept importateurs contributeurs de cette mutualisation et traité quatre alertes en 2023 sur du tourteau de soja bio (un), du tourteau de soja OGM (deux) et du tourteau de tournesol bio (un).  » Concernant Qualimat Transport, en date de l’assemblée générale, 2 311 opérateurs de transport sont certifiés et 200 stations de lavage sont déclarées.

L’association Qualimat a tenu son assemblée générale à Larmor-Plage (Morbihan) le 7 juin. L’évènement a accueilli une soixantaine d’adhérents et invités.

Travaux 2023 et 2024

Parmi les nombreuses réalisations de Qualimat en 2023, l'optimisation des outils de pilotage a été poursuivie et un projet de structuration des données bibliographiques et de veille interne à l'association a débuté. Qualimat a aussi travaillé avec son prestataire Optavis sur le développement informatique d'un interfaçage entre le portail qualité Qualimat hébergeant l'ensemble des plans de surveillance et les laboratoires d'analyses extérieurs.

Une collaboration avec l'interprofession des huiles et protéines végétales, Terres Univia et l'institut technique de la filière des huiles et protéines végétales, Terres Inovia, a été entreprise pour Qualimat Contrôle des matières premières. Pour Qualimat Transport, une enquête d'évaluation de la propreté des contenants en lien avec les fabricants, les organismes de stockage, les opérateurs de transport, etc. a été élaborée et « permettra de rassembler de la donnée factuelle sur l'état de propreté des contenants », explique la directrice de l'association.

L'association a aussi été mobilisée par la révision du modèle de qualification des auditeurs de Qualimat Transport. Enfin, des enquêtes auprès des adhérents ont débuté pour Qualimat Amont.

L'année 2024 étant déjà bien entamée, l'association espère finaliser l'interfa- çage entre le portail qualité et les laboratoires. Les travaux avec Terres Inovia et Terres Univia se poursuivent. Qualimat Surveillance des substances indésirables va communiquer sur le dispositif Qualimat Alerte, via des webinaires pour continuer d'informer sur ce dispositif. Des travaux sont en cours avec le Synacomex concernant l'évolution du protocole Qualimat Alerte. Pour Qualimat Transport, parmi les actions concrètes, une FAQ va être lancée sur le site internet de Qualimat. De nombreux travaux se poursuivent en interaction avec les OC habilités, mais aussi les autres schémas en reconnaissance mutuelle. En complément des avancées sur les domaines d'activité de l'association, Qualimat continue en 2024 son implication dans le cadre du projet « NewCo ».

Travail d'équipe

Après la présentation des comptes et l'approbation par l'assemblée, les cinq administrateurs sortants ont été réélus à l'unanimité. L'association a profité de cette « année olympique » et du travail collectif interne, avec ses adhérents et les autres organisations professionnelles pour inviter Amélie Goudjo, ex-capitaine de l'équipe de France de handball. Cette sportive de 20 ans de carrière propose une analyse des difficultés et des réussites de l'équipe de France de handball féminin et partage une vision éclairée de la force du collectif, que ce soit au sein d'une équipe sportive ou de toute équipe.

Après un changement de 40 % de l'effectif de l'équipe, les échecs de 2010 à 2016 ont pu révéler que notamment l'intégration des nouvelles recrues est importante. L'entraîneur s'est également remis en question durant cette période, en s'inspirant d'autres modèles des pays nordiques pour mettre en place une coopération avec le capitaine, le préparateur physique et aussi laisser plus de place et de liberté aux joueuses, afin de contribuer au fonctionnement du groupe. Ainsi, le management était plus coopératif. « Chaque personne doit trouver sa place au sein d'une équipe et cela passe par les mots et se traduit en actes. »

Amélie Goudjo a présenté la courbe du deuil que peuvent vivre les sportifs au cours d'un match par exemple : après le choc, le déni, la colère, la peur et la tristesse viennent l'acceptation, le pardon, la quête d'un nouveau sens, la sérénité et enfin la paix retrouvée. Elle explique : « collectivement, les émotions sont contagieuses, elles peuvent emmener une équipe vers le bas. Il faut mettre en place des stratégies collectives ou individuelles pour faire face à l'échec. Cette vision peut se transposer lors d'un changement dans une entreprise. » La capacité de résilience est importante et l'échec a des vertus d'apprentissage et peut permettre « d'aller voir ailleurs » (l'ex-capitaine explique s'être par exemple blessée et en avoir profité pour se concentrer sur ses études et obtenir sa maîtrise) et donner l'envie de se dépasser.

Le rôle de leadership du capitaine ou du manager est « de donner un sens à son action, de transmettre ses valeurs, de faire vivre l'équipe et de donner un cadre dans le cadre ». Il doit faire le liant entre ses collaborateurs et les impliquer, tout en veillant sur le collectif et les individus. « Chaque qualité individuelle permet de faire l'esprit d'équipe en se complétant. »