Deux chercheurs de l’Inra viennent parler de la crise laitière et des remèdes à apporter dans un billet pour La Tribune – 05/10/09. La production laitière européenne reste en dessous des quotas de 2007. « Difficile dans ces conditions d’imputer la chute des cours à cette politique d’accroissement des quotas », assurent H. Guyomard et V. Réquillart. Pour eux, le maintien des quotas n’est pas souhaitable sur le long terme car il freinerait « le développement des exploitations, en rendant coûteuse l’installation de nouveaux producteurs qui doivent racheter les quotas ». Toutefois, « l’abandon des quotas doit aller de pair avec une politique de soutien direct aux exploitations » des zones défavorisées. D’autre part, « il s’agira aussi de réduire les coûts de production, souvent plus élevés dans l’Hexagone que chez nos voisins », tout en renforçant le pouvoir de négociation des éleveurs. Surtout, il faut chercher à stabiliser les revenus des producteurs comme par le biais d’une assurance revenus financée par les producteurs et l’État. Conclusion : « Si la France souhaite convaincre ses partenaires d’une telle solution, il est urgent de définir des propositions concrètes et de chiffrer les conséquences économiques et budgétaires d’une telle politique ».
novembre 2009 - n° 631 - la revue de l'alimentation animale